Nous vous invitons à découvrir un choix de livres, gravures, photos, cartes postales... illustrant la ville de Mons, sa riche histoire, son patrimoine architectural, artistique et littéraire.
Nous espérons que vous prendrez plaisir à découvrir ces pages...

samedi 2 mars 2024

Brasseries montoises

Les brasseries de Mons et des environs.

 
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Les Grandes Brasseries du Hainaut.
 
En-tête d'une facture.

   La Société Anonyme montoise « Les Grandes Brasseries du Hainaut » fut constituée le 24 août 1910 par actes publiés aux annexes du Moniteur belge le 11 septembre 1910, n° 5343 et 5344, modifiés par actes 3590 du 5 mai 1911 et 5759 du 10 août 1912.

 
Le Conseil d'administration était composé de :
   - Président : A. De Poorter, 7 rue de Cuesmes à Jemappes.
   - Administrateur délégué : A. Paulet, 35 rue de Bertaimont à Mons.
   - Administrateurs :
      - Baron Cogels, propriétaire, château de Beugnies, à Harmignies,
      - E. Maistriau, propriétaire, chalet Roland, à Jurbise,
      - M. Lannoy, brasseur, 80 rue Lesbroussart, à Bruxelles,
      - Eug. Robette, propriétaire, 1 rue de la Biche, à Mons,
      - A. d'Udekem d'Acoz, bourgmestre, château de et à Wanfercée.
   - Collège des commissaires :
      - Jos. Moreau, avocat, 46 rue de Nimy, à Mons,
      - Léon Requier, expert comptable, 22 rue Le Corrège, à Bruxelles,
      - L. Servais, avocat, 17 rue Notre-Dame Débonnaire, à Mons.

 
Bibliographie :
Annexe au Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé, 1er trimestre 1917 - Tome IX, pp. 123-124.

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jeudi 2 novembre 2023

Gilles-Joseph de Boussu : Le retour des plaisirs (1719)

 

Gilles-Joseph de Boussu n'a pas écrit que des ouvrages historiques,
allons la découverte d'une de ses productions littéraires...

 
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BOUSSU (Gilles-Joseph de) — Le retour des plaisirs, opera, dedié a son Altesse Monseigneur le duc d'Aremberg, au jour de son entrée solennelle en son gouvernement de Mons. De la victoire s'ensuivent les triomphes.
 
[Mons], [Varret et Preud'homme], [1719].
[A Mons. / De l'Imprimerie de J. N. Varret & la / Veuve Preud'homme, Imprimeur de / Messieurs les Magistrats. 1719.]
 
In-8° (100 x 157 mm.) broché, 14, [2 bl.] p., ex-libris Dequesne-Masquillier au verso de la page de titre, le feuillet de la page de titre est détaché ainsi que celui des dernières pages blanches, manque et déchirure à la page de titre (sans dommage pour le texte).

   Le 13 novembre 1718, l'empereur Charles VI éleva le duc d'Arenberg à la fonction de grand bailli de Hainaut ; son entrée officielle dans la ville de Mons eut lieu le 11 avril 1719 et c'est pour cette occasion que Gilles-Joseph de Boussu écrivit son petit opéra dont la musique fut composée par André Vaillant, musicien à la chapelle Saint-Pierre du Magistrat de Valenciennes. Il n'est pas établi que la représentation a eu lieu.

Épître dédicatoire à Léopold-Philippe d'Arenberg :
 
Monseigneur,
La bonté avec laquelle Son Altesse a daigné agréer la Tragédie d'Hedwige Reine de Pologne, que j'ai eu l'honneur de lui dédier il y a quelques années, me fait naître la confiance de lui adresser encore de petit ouvrage, qui n'a d'autre but que de la féliciter sur son heureux & glorieux retour dans ces païs : Heureux, par rapport aux affreux perils que Son Altesse a essuyez en Hongrie, & dont Elle s'est tirée avec avantage ; Glorieux, par rapport aux marques éclatantes de sa valeur, que Sa Majesté Imperiale et Catholique vient de reconnoître, en lui confiant le gouvernement de la Capitale de Hainau, jadis le sejour de ses illustres Ayeux, qui y ont gouverné les Peuples avec tant d'équité, de clemence & de douceur, qu'ils regreteroient encore aujourd'hui ces tems heureux, si possedans Son Altesse, ils ne se voyoient abondamment dédommagés de l'injuste cruauté d'une Parque inflexible. C'est ce qui fait, Monseigneur, tout le bonheur des Habitans, qui depuis long-tems aspirent aprés le moment fortuné de vivre sous vos loix ; & en particulier toute la felicité de celui, qui parmi les acclamations de joïe, a encore la gloire de donner des marques publiques de son entier dévouëment, & de se dire avec un trés-profond respect, Monseigneur, de Vôtre Altesse le trés-humble, trés-soumis & trés-obéïssant serviteur, G. De Boussu.

Bibliographie :
- Rousselle (Hyppolite), Bibliographie montoise, n° 554.
- Dangreau (Sophie), Gilles-Joseph de Boussu, dramaturge (1681-1755), dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. 86, pp. 296-306.
 
 
 Reproduction de l'ouvrage.
 
Page 1.
 
 
Pages 2-3.
 
 
Pages 4-5.

 
Pages 6-7.


 
Pages 8-9.
 
 
Pages 10-11.

 
Pages 12-13.    


Pages 14-15.


Page 16.

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lundi 26 juin 2023

Léopold Loret, imprimeur-éditeur à Mons

  

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Établissement Typographique-Lithographique de L. Loret éditeur 14, Rue de la Raquette, 16 à Mons.

Circulaire publicitaire (219 x 282 mm.) imprimée en rouge et noir sur le recto et carte de visite (128 x 87 mm.) du même établissement.



   À propos de l'adresse de l'établissement de Léopold Loret, notons que, dans leur article reproduit ci-dessous, Poncelet et Matthieu ne signalent que le n° 16 de la rue de la Raquette à Mons alors que la circulaire indique les n° 14-16 et que, dans la liste des adhérents au Congrès archéologique et historique de Mons, publiée en 1904, l'adresse de « Loret, Léopold, receveur provincial » est au n° 18.
   Notons également que parmi les marques typographiques reproduites dans l'article de Poncelet et Matthieu, ne figure pas celle utilisée sur la carte de visite.



Extrait de l'ouvrage de Poncelet et Matthieu :
   Léopold Loret, fils de Joseph-Jean et de Jeanne-Josèphe Van Ranst, naquit à Termonde le 16 juin 1830. La nomination de son père comme organiste à l'église de Saint-Nicolas-en-Havré en 1846 l'amena à Mons. Léopold avait suivi quelques années les cours du collège de la Sainte-Vierge à Termonde et était entré à 14 ans comme apprenti compositeur dans les ateliers typographiques de Ducaju. À Mons, il continua sa formation professionnelle à l'imprimerie Masquillier et Lamir.
   Envoyé à Paris pour se perfectionner, en 1851, il travailla à l'imprimerie Pinot et à l'établissement Cosse et Dumaine. Il faillit être victime des fusillades lors des événements qui marquèrent le coup d'État du 2 décembre 1851.
   De retour à Mons, Léopold Loret fondait, en 1858, rue de la Coupe, 27, un établissement lithographique auquel était joint un commerce de papeterie, d'articles de bureau et de fantaisie, sous le titre de Bazar universel. Il y ajouta, en 1870, une imprimerie. Sa nomination d'agent principal de la Caisse des Propriétaires et de receveur provincial du Hainaut l'amena à liquider son établissement. Loret alla alors habiter rue de la Raquette, n° 16 actuel.
   De son côté, Eugène Byr avait ouvert en 1868, rue de la Chaussée, n° 72, une librairie et y avait annexé une presse lithographique ; elle fut transférée en 1880, Grand'Place, 34. Byr inscrivit son nom comme éditeur de plusieurs publications pédagogiques, notamment les Éléments de géométrie descriptive, par A. Ménétrier, vol. in-8° de 368 p. avec atlas de 34 planches. Il s'associa, en octobre 1881, avec Léopold Loret. De commun accord se fit l'acquisition d'un important matériel typographique et lithographique.
   À la suite du décès de sa femme, en 1886, Byr se retira de l'association et Loret reprenant l'imprimerie pour son compte personnel, augmenta notablement son matériel et fit l'acquisition, à Londres et à Philadelphie, de vignettes, fleurons et types nouveaux.
   Loret adopta comme marque typographique une vignette portant l'inscription : Li Lavrier av mérite, allusion à son nom.
   Plusieurs ouvrages d'une exécution artistique soignée sortirent de ses presses et vinrent remettre en honneur l'art typographique en notre ville à la fin du XIXe siècle. Citons notamment : Croquis alpins, par Albert Dubois, Byr et Loret, 1883 ; Œuvres de J.-B. Descamps, 1887 ; Les noms de famille à Mons, par J. Declève, 1886 ; Roland de Lassus, par le même, 1894.
   En dehors de ses occupations professionnelles, Léopold Loret s'adonne à la culture de la poésie, de la littérature, de la musique et des arts. Il est vice-président de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.
   Il a publié sur ses presses, en 1888, Un coin des Ardennes, et sur les presses de G. Loret, Verselets imités du XVe siècle (1895) et Verselets escriptz comme yceulx du temps (1898), jolies éditions tirées à un petit nombre d'exemplaires.
   De sa femme Philippine-Laurence Monoyer, qu'il avait épousée à Ghlin, le 23 août 1855, il eut cinq enfants, dont l'un, Georges-Léopold-Joseph, né à Mons le 31 mars 1869, reprit, en 1899, l'établissement paternel.
   En 1903, Georges Loret acquit la maison sise rue de Nimy, n° 28, qui avait été occupée par l'imprimerie d'Edmond Degouy ; il y transféra son établissement typographique et reste dans la voie artistique que son père avait tracée.


Bibliographie :
   - Poncelet (Édouard) et Matthieu (Ernest), Les Imprimeurs Montois, pp. 194-196.
   - Fédération archéologique et historique de Belgique. XVIII Session. Congrès Archéologique & Historique de Mons - liste des adhérents, p. 14.

 

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vendredi 3 mars 2023

La représentation de l'Hôtel de Ville de Mons au début du XVIIIe siècle.

 




L'Hôtel de Ville de Mons
dans les éditions des Délices des Pays-Bas

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    De 1697 à 1787, l'ouvrage bien connu sous le titre de Délices des Pays-Bas fut édité à dix reprises. L'indéniable succès de l'entreprise fit passer le nombre de volumes de un pour les deux éditions de 1697 et celle de 1700 à cinq pour celles de la fin du XVIIIe siècle. D'abord composé par J.-B. Christyn (éditions de 1697 et 1700), le travail fut complété par Fr. Foppens (éditions de 1711, 1713, 1720 et 1743) puis par H. Griffet (éditions de 1769 et 1786). De même que le texte fut augmenté, le nombre de gravures l'illustrant fut de plus en plus important au fil des éditions.

   Le but de ce petit article est de tenter d'établir une chronologie précise de la présence des gravures représentant la façade de l'Hôtel de Ville de Mons dans les différentes éditions des Délices dont voici le détail :


1°. 1697. Les Delices des Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses principales Villes & de ses lieux les plus renommez.
A Bruxelles, Chez P. Dobbeleer. MDCXCVII.
Édition en un volume.
Cette édition ne contient pas d'illustration.

2°. 1697. Les Delices des Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses principales Villes & de ses lieux les plus renommez. 
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCXCVII.
Édition en un volume.
Cette édition contient un plan de Mons (entre les pp. 274 et 275).

3°. 1700. Les Delices des Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses principales Villes & de ses lieux les plus renommez dans la situation où ils se trouvent depuis la Paix de Ryswyck. Edition nouvelle, corrigée de beaucoup de fautes, et augmentées de figures et de remarques trés-curieuses.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCC.
Édition en un volume.
Cette édition contient un plan de Mons (entre les pp. 306 et 307).

4°. 1711. Les Delices des Pais-Bas. Contenant une Description generale des XVII Provinces. Edition nouvelle, Divisée en III. Volumes, augmentée de plusieurs Remarques curieuses, & enrichie de Figures. 
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXI.
Édition en trois volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend le Duché de Luxembourg, et les Comtés de Hainaut, d'Artois, de Namur, et de Hollande) contient un plan de Mons (entre les pp. 12 et 13) et, pour la première fois, la vue de l'Hôtel de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 14 et 15).

5°. 1713. Les Delices des Pais-Bas. Contenant une Description generale des XVII Provinces. Edition nouvelle, Divisée en III. Volumes, augmentée de plusieurs Remarques curieuses, & enrichie de Figures.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXIII.
Édition en trois volumes.

Le tome II (titré : Tome Second qui comprend le Duché de Luxembourg, et les Comtés de Hainaut, d'Artois, de Namur, et de Hollande) contient un plan de Mons (entre les pp. 12 et 13), la vue de l'Hôtel de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 14 et 15) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 16 et 17).

6°. 1720. Histoire generale des Pais-Bas, Contenant la Description des XVII Provinces. Edition nouvelle, Divisée en IV. Volumes, augmentée de plusieurs remarques curieuses, de nouvelles figures, & des evenemens les plus remarquables jusqu'à l'an MDCCXX. 
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXX.
Édition en quatre volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend les Provinces de Flandre, de Hainaut, le Cambresis et la Ville de Cologne avec ses Evêques) contient un plan de Mons (entre les pp. 266 et 267), la vue de l'Hôtel de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 268 et 269) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 272 et 273).

7°. 1743. Histoire generale des Pais-Bas, Contenant la Description des XVII Provinces. Edition nouvelle, Divisée en IV. volumes, & augmentée de plusieurs remarques curieuses, de nouvelles estampes, & des evenemens les plus remarquables jusqu'à l'an MDCCXLIII. 
A Brusselle, Chez la Veuve Foppens. MDCCXLIII.
Édition en quatre volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend la Province de Flandre avec le Tournesis, et le Hainaut avec le Cambresis) contient un plan de Mons (entre les pp. 278 et 279), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft (entre les pp. 278 et 279) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 282 et 283).
Certains exemplaires contiennent encore la gravure de Devel.


8°. 1769. Les Délices Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces Belgiques. Sixieme Édition, revue, corrigée, & considérablement augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Liege, Chez J.F. Bassompierre, Pere, Imprimeur de S.A. & Libraire. M. DCC. LXIX.
Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale, la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le Cambresis) contient un plan de Mons (entre les pp. 230 et 231), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft (entre les pp. 232 et 233) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 236 et 237). Il s'agit de la sixième édition revue, non comprises l'édition originale et celle de 1720 chez Wainne.

9°. 1786. Les Délices Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces Belgiques. Septieme Édition, revue, corrigée, & considérablement augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Paris, Et se trouve à Anvers, Chez C. M. Spanoghe, Imprimeur-Libraire. M. DCC. LXXXVI.
Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale, la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le Cambresis) contient un plan de Mons (entre les pp. 196 et 197), la vue de l'Hôtel de Ville, anonyme, (entre les pp. 198 et 199) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 202 et 203).

10°. 1787. Les Délices Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces Belgiques. Septieme Édition, revue, corrigée, & considérablement augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Paris, Et se trouve à Anvers, Chez C. M. Spanoghe, Imprimeur-Libraire. M. DCC. LXXXVII. Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale, la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le Cambresis) contient un plan de Mons (entre les pp. 196 et 197), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft (entre les pp. 198 et 199) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 202 et 203).
 
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Les gravures représentant l'Hôtel de Ville.
 
 
Un peu d'histoire pour commencer...
 
  Selon les recherches de Christiane Piérard la décision du Conseil de Ville de reconstruire un Hôtel de Ville date de 1456. Les travaux de fondation débutèrent la même année et la pose de la première pierre eut lieu le 8 mars 1459. Le 17 (ou le 18) septembre 1477, le magasin à poudre qui se trouvait à l'arsenal explosa et une partie importante du nouvel édifice s'effondra.
   Suite à cet événement Mathieu de Layens (l'architecte de l'Hôtel de Ville de Louvain) fut sollicité, en mars 1479, par le Conseil de Ville pour reconstruire le bâtiment. Les difficultés financières ne permirent pas d'achever complètement l'édifice qui devait compter un second étage avec des tourelles d'angle.
   La couverture de la toiture d'abord en chaume fut ensuite remplacée par de la tuile. Gilles-Joseph de Boussu signale qu'en 1606 une violente tempête emporta la toiture qui fut alors recouverte d'ardoises. Cette toiture comportait, à l'origine, une dizaine de lucarnes étagées. Ces lucarnes et l'horloge furent démontées au XVIIIe siècle et remplacées par quatre lucarnes. Le campanile du charpentier François Tirou et du sculpteur J. Caffiaux fut construit en 1716-1718.
   En 1777, un balcon en fer forgé remplaça la bretèche de pierre qui était surmontée d'une statue d'une Vierge à l'Enfant.
   Les vues de l'Hôtel de Ville de Mons présentées ici le montrent donc tel qu'il était à la fin du dix-septième siècle.
 
 
La première gravure.

 
La Maison de Ville de Mons.
Gravure au burin, portant les mentions en bas, à droite : « P. Devel Sculp. Brux. »
Dimensions : trait carré : 197 x 140 mm., cuvette : 205 x 145 mm.

   Dans l'ouvrage de Christiane Piérard, L'Hôtel de Ville de Mons de 1456 à nos jours (catalogue de l'exposition consacrée aux hôtels de ville en Hainaut, en 1995, à la Salle Saint-Georges), on peut lire (p. 17) à propos de cette vue qu'elle est « sans doute la plus ancienne représentation de l'hôtel de ville ; elle a paru dans les Délices des Pays-Bas ou description géographique et historique des XVII provinces belgiques de Christyn et Foppens, dès la première édition de cet ouvrage, à Bruxelles, en 1697. » Et, plus loin la description précise : « Gravure sur cuivre, sur papier 136 x 195. Fin XVIIe siècle, par Krafft [...] ; elle a été recopiée notamment par Devel au XVIIIe siècle. »

   Cette description doit être corrigée puisque, comme indiqué plus haut, la première édition des Délices des Pays-Bas qui comporte une vue de l'Hôtel de Ville de Mons est celle de 1711 et non celle de 1697. Cette première gravure est l'œuvre de Devel ; c'est ensuite qu'elle a été copiée par Krafft et non l'inverse (il semble d'ailleurs assez raisonnable de penser que Krafft, né à Bruxelles le 10 novembre 1694, ne put être l'auteur d'une gravure publiée en 1697). La gravure de Devel continue d'apparaître dans les éditions de 1713 et 1720 (et certains exemplaires de l'édition de 1743).
   On ne sait que peu de choses à propos de Pierre Devel sinon qu'il était graveur à l'eau-forte et au burin, qu'il travaillait à Bruxelles durant la seconde moitié du XVIIe siècle et qu'il produisit surtout des vues d'édifices et des perspectives. Dans son dictionnaire des graveurs, Eugène De Seyn confirme bien que la collaboration de Devel aux Délices des Pays-Bas débute en 1711. La gravure de la collégiale Sainte-Waudru apparaît dans l'édition de 1713.

 

La deuxième gravure.
 
La Maison de Ville de Mons.
Gravure au burin, portant les mentions en bas, à droite : « Krafft fecit. »
Dimensions :   - trait carré : 193 x 135 mm.  - cuvette : 201 x 147 mm.
 
   La seconde gravure apparaît dans l'édition de 1743 des Délices de Pays-Bas ; elle est signé par J.-L. Krafft. Elle se trouve également dans les éditions de 1769 et 1787. Plus finement exécutée que celle de Devel, les détails y apparaissent plus clairement.
   Nous avons remarqué que certains exemplaires de cette édition contiennent encore la gravure de Devel.
   Jean-Laurent Krafft (Bruxelles, 10 novembre 1694 - 1er janvier 1768) laissa une œuvre importante dans laquelle on trouve notamment la vue de la ville de Mons publiée, en 1725, dans l'ouvrage que Gilles-Joseph de Boussu consacra à l'histoire de sa ville.
 
 
La troisième gravure.
 
La Maison de Ville de Mons.
Gravure au burin, sans aucune mention.
Dimensions :  - trait carré : 192 x 136 mm.  - cuvette : 200 x 158 mm.

   La troisième gravure se trouve dans l'édition de Spanoghe en 1786. Manifestement copiée sur celle de Krafft, elle ne porte aucune signature. Elle diffère par quelques détails parmi lesquels l'orientation des ombres, l'orientation du saint Georges surmontant la porte en bas à gauche, l'ouverture de cette porte, l'orientation de la sculpture surmontant la bretèche, etc.
   On peut s'étonner de la présence de cette copie dans une édition publiée en 1786 alors que la gravure portant la signature de Krafft était utilisée dans l'édition de 1787.

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Quelques détails
(extraits de la gravure de Krafft)
 

L'horloge
 
  
   Une horloge à double cadran et deux atlantes se trouve au centre du toit. La cloche ou « bancloque » (fondue à Dinant en 1390) qui se trouvait dans la tour du premier Hôtel de Ville dont la construction fut achevée en 1392, fut transférée dans le nouvel édifice. Aujourd'hui, elle est accrochée dans le campanile.  

  

La bretèche
 

   La bretèche (ou « bretèque ») se trouve au centre de la façade. Elle était en pierre, décorée de statues de lions. À l'arrière, sur le trumeau, se trouvait une statue de la Vierge qui provenait de l'ancien Hôtel de Ville.
   Cette bretèche, de laquelle les décisions du Conseil de Ville étaient communiquées au public, fut démontée en 1777 et remplacée par un balcon en fer forgé.    


La porte de la chapelle
 

   La porte, située sur le côté gauche de la façade, donnait accès à la chapelle échevinale Saint-Georges qui, jusqu'à la fin du XVIe siècle, se trouvait à l'arrière de l'Hôtel de Ville.
   Cette porte est surmontée d'une statue équestre de saint Georges.  

 

Le pilori
 

   Le pilori (ou guersillon) est ici représenté par les deux anneaux du carcan. C'est là qu'étaient entravés certains condamnés.
   À cet emplacement se trouve aujourd'hui une des portes d'accès à la salle des Sacquiaux.

Extrait du journal Le Guersillon (1844) d'Adolphe Mathieu (pp. 5-6) :
   « Guersillon : Collier de fer fixé à un poteau ou à un mur, et auquel on attachait, par le col et par les mains, les fraudeurs, les concussionnaires, les proxénètes, les Jacques Ferrand, les Robert-Macaire, les étrangers sans aveu, les filles d'une vie lubrique (pour employer le langage du temps), les vagabonds, etc.
   Les patients portaient sur la poitrine un écriteau indiquant le délit qu'ils avaient commis.
   C'est encore un de ces mille mots qu'on pourrait recommander à M. Hécart pour la prochaine édition de son dictionnaire rouchi-français.
   Roquefort écrit Gresillon, et lui donne cette signification : menottes, liens, attaches, fers que l'on met aux mains des criminels : « Henry de Malhetet fut mené par le bourreau, les grésillons es mains et les fers es pieds. » (Mémoires de Paris, an 1544.)
   Deux guersillons existaient ci-devant à Mons à front de l'Hôtel-de-ville ; ils étaient fixés parallèlement sur une porte figurée, à l'endroit où se trouve aujourd'hui l'entrée du bureau de la Permanence, anciennement la Salle des Pousse-culs ou des Saquiaux (comme on nommait alors les municipaux, les valets ou aides de police, les sergents de ville, etc....). Cette porte, en bois, à la hauteur des fenêtres, reposait sur un soubassement en pierre terminé par deux marches, dont la seconde, à partir du sol, supportait le siège des suppliciés.
   Tout porte à croire que ces guersillons dataient de la reconstruction de l'Hôtel-de-Ville, puisqu'ils figurent au plan formé en 1717 pour l'érection du dôme de cet édifice.
   C'est là qu'a été élevé, du vivant de M. Siraut père, le terrible banc de sable où ont été juridiquement assassinés le dominicain Richard, les malheureux paysans d'Anderlues et notre inoffensif compatriote M. Delneufcourt ; c'est là que trônent aujourd'hui, sur leurs chaises curales, le commissaire, les commissaires adjoints et les agents de police, sous la direction immédiate du commissaire royal premier magistrat de la cité. »
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Bibliographie :
 - De Seyn (Eug. M.H.), Dessinateurs, graveurs et peintres des anciens Pays-Bas. Écoles flamande et hollandaise, Turnhout, Brepols, pp. 70 et 124.
 - De Busscher (Edm.), Devel (Pierre), dans Biographie Nationale, t. 5, col. 834-835.
 - Engrand (Charles), Les Délices des Pays-Bas, miroir des Dix-sept provinces ?, dans Revue du Nord, n° 360-361 - 2005 2/3, pp. 487-511.

 - Hennebert (Henri), L'hôtel de Ville de Mons. Mons, Éditions Saint-Georges, 1949.

 - Mathieu (Adolphe), Le Guersillon. Mons, Mathieu, 1844.
 - Piérard (Christiane), La Grand-Place de Mons. Étude architecturale. Extrait du Bulletin de la Commission Royale des Monuments et des Sites, t. 3, 1973.
 - Piérard (Christiane), L'Hôtel de Ville de Mons. [Mons], [Office du Tourisme], 1995.
 - Piérard (Christiane), L'Hôtel de Ville de Mons. S.l., Ministère de la Région Wallonne - Ville de Mons, 1995 (collection « Carnets du Patrimoine », n° 10).
 - Piérard (Christiane), L'Hôtel de Ville de Mons de 1456 à nos jours. Catalogue de l'exposition présentée par le Cercle Archéologique de Mons en complément de celle organisée par Hannonia et le Crédit Communal sur les Hôtels de Ville et maisons communales en Hainaut du Moyen Âge à nos jours, à Mons, Salle Saint-Georges, du 9 au 27 septembre 1995. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1995.
 - Piérard (Christiane), Les grands chantiers qui ont façonné le visage de la ville, dans Images d'une ville. Mons, de 1200 à 1815. Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1997, pp. 30-33.

 - Piot (Ch.), Krafft (Jean-Laurent), dans Biographie Nationale, t. X, col. 793-796.

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mardi 13 septembre 2022

Confrérie de Saint-Jean le Décollé

 

 

Un livre peu courant.

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Mons en livres et en images : http://monsenlivresetenimages.blogspot.com/

 

Regles de la Confrérie de St. Jean Décollé, dite de la Miséricorde, érigée en la ville de Mons, par autorité du St. Siége Apostolique et de Monseigneur l'Archevêque duc de Cambrai. Avec l'entretien pour la sainte Messe, la Pratique pour la Confession, pour la Communion, les sept Pseaumes de la Pénitence, et plusieurs autres Prieres trés-dévotes.

Mons, Lelong, s.d.
[Mons, / De l'Imprimerie de la Ve. Lelong.]
 


 

In-18, [1 (titre)], [1 bl.], [12 (préface et avertissement)], 249 (les pp . 239-249 sont erronément numérotées 229-239), [4 (approbations, table)], [1 bl.] p.


   Une première édition de ces Règles a été publiée par l'éditeur montois Michel Varret, en 1738.

   Hippolyte Rousselle n'a pas daté l'édition de la veuve Lelong dont l'activité d'éditrice commença en 1800 et se termina en 1834.

Avertissement :
   La confrérie de la miséricorde établie en cette ville au mois de février 1699, ne crut pas pouvoir mieux faire pour se bien conduire dans sa naissance, que d'adopter les regles de l'archi-confrérie de Rome,qui porte le même nom, et se propose la même fin.
   Si les confreres nos prédecesseurs furent assez heureux pour en prendre parfaitement l'esprit, ils ne furent gueres long-tems sans s'apercevoir qu'ils n'avoient en mais qu'une traduction assez informe de l'original italien, que plusieurs points y étoient énoncés d'une maniere obscure, que d'autres étoient peu conformes au génie de notre pays, et qu'il étoit expédient d'avoir des regles qui en conservant tout l'esprit convenable à la confrérie de la miséricorde, qui regne dans l'original, eût une netteté et une précision qui laissat moins lieu à une interprétation arbitraire, toujours sujette ou au relâchement, ou au péril de s'éloigner de sonpremier esprit.
   C'est pour prévenir cet inconvenient, et pour conserver dans notre corps sa premiere ferveur, que chacun de tous ceux qui le composent, a souhaité que ces regles parussent sous la forme présente ; ce n'est au reste qu'après bien des conferences, et des assemblées tant particulieres entre les Officiers, que générales de tout le corps de la confrérie, ce n'est qu'après bien des réflexions et des examens, et après avoir consulté plusieurs personnes récommandables par leur piété et par leur érudition que la compagnie les donne ainsi à présent, pour servir de regle invariable à tous, et à chacun de ses membres, et c'est dans la même vue qu'on y joint en faveur des consolateurs, et pour leur faciliter l'exercice de leur emploi, une maniere détaillée de disposer et d'assister les condamnés à la mort, et c'est enfin pour rendre complet ce livre destiné à nos usages, que l'on y a ajouté les prieres qu'on a coutume de réciter dans les différentes occasions ou nous nous trouvons, le reste n'y étant joint que pour contenter la dévotion que quelques uns pourroient juger leur convenir.

Table des matières :
   - Préface.
   - Avertissement.
   Chapitre I. Des Officiers de notre compagnie.
   Chapitre II. De l'ordre et de la maniere des scrutins qu'il faudra garder les élections.
   Chapitre III. De l'office et de l'autorité du Gouverneur.
   Chapitre IV. Des Conseillers.
   Chapitre V. Du Proviseur.
   Chapitre VI. Du Chambellan ou Trésorier.
   Chapitre VII. Du Secrétaire.
   Chapitre VIII. Des Consolateurs.
   Chapitre IX. De la maniere d'accompagner les ciminels au lieu du supplice.
   Chapitre X. De la maniere d'enterrer les suppliciés.
   Chapitre XI. Des Maîtres des Novices.
   Chapitre XII. Des Infirmiers.
   Chapitre XIII. Du Chapelain.
   Chapitre XIV. Des Sacristains.
   Chapitre XV. Du Serviteur à gages.
   Chapitre XVI. De la maniere de recevoir les Novices et de leurs obligations.
   Chapitre XVII. Des bonnes coutumes et de la correction des fautes.
   Chapitre XVIII. Des assemblées de notre compagnie.
   Chapitre XIX. De la maniere de procéder à la délivrance des prisonniers.
   Chapitre XX. Des taxes et des amendes établies pour maintenir la régularité dans la confrérie.
   Chapitre XXI. Des femmes et filles nos consœurs.
   Chapitre XXII. De la défense d'aliéner les biens stables de notre compagnie.
   - Sommaire des Indulgences de la confrérie de saint Jean décollé, dite de la miséricorde, à Mons.
   - Grace et Privilege, accordé par Sa Majesté, en faveur des confreres de la miséricorde.
   - Prieres du matin.
   - Prieres du soir.
   - Pratique pour bien entendre la Messe.
   - Exercice pour la Confession.
   - Prieres pour la Communion.
   - Amende honorable au Très-Saint Sacrement de l'Autel.
   - Petit Office de la Conception immaculée de la Vierge Marie.
   - Litanies de la Sainte Vierge.
   - Les sept Pseaumes de la Pénitence.
   - Litanies des saints.
   - Les Vêpres du dimanche.
   - A Complies.
   - Paroles tirées de l'Ecriture Sainte, pour servir de consolation aux personnes qui souffrent.
   - Avis utiles à ceux qui sont chargés du soin de consoler les personnes condamnées à la mort.

Bibliographie :
   - Rousselle (Hippolyte), Bibliographie montoise, n° 1386 pour cette édition et n° 627 pour l'édition de Michel Varret.

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mercredi 31 août 2022

Cour de l'Hôtel de Ville de Mons, par Louis Haghe


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HAGHE (ou Hagué, Louis) — Cour de l'Hôtel de Ville de de Mons.

Tournai, Dewasme et Cie, [1823-1824].


   Cette lithographie est la septième de la septième livraison de la Collection historique des principales vues des Pays-Bas, dédiée au Roi, imprimée par Josué Casterman (l'album comptait douze livraisons et 96 planches).
   C'est à l'initiative de l’éditeur tournaisien Antoine Dewasme et d'Auguste Prosper Basterot de La Barrière (Toulon, 1792 - Peripgnan, 1844) que l'édition de ce recueil, qualifié d'« incunable de la lithographie » fut réalisée.
   La vue de la Cour de l'Hôtel de Ville de Mons est signée par l'artiste tournaisien Louis Haghe (ou Hagué, Tournai, 1806 - Stockwell, 1886), élève du chevalier de La Barrière, dont la brillante carrière en Angleterre lui valut le titre de « dessinateur attitré de la reine Victoria ».


Dimensions :
   - Image : 155 x 217 mm.
   - Feuille : 292 x 419 mm.

 



Texte accompagnant cette estampe :
   En 1440, sous le gouvernement de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, les échevins de la ville de Mons, voyant, avec une extrême douleur, la misère qui accablait le peuple et l'indigence des malheureux ouvriers qui étaient sans travail, formèrent la résolution de faire bâtir l'Hôtel-de-Ville, pour leur donner, en travaillant, de quoi subsister. Ils demandèrent à leur souverain un décret pour le construire à la place d'un hôpital qui avait été fondé, l'an 1295, par Jean Vilain. Le duc de Bourgogne ayant accordé la demande des échevins, l'Hôtel-de-Ville fut commencé en 1441, et terminé en 1444, couverte de tuiles ; mais l'an 1606, les grands vents ayant emporté le toit, on le recouvrit d'ardoises. L'an 1718, on commença à travailler au dôme qu'on éleva au-dessus du toit, par suite d'une résolution prise en conseil de ville, le 27 septembre de la même année.


Bibliographie :
   - Sorgeloos (Claude), Collection historique des principales vues des Pays-Bas, dédiée au Roi.
   - 
Le Bailly de Tilleghem (Serge), La première époque de la lithographie à Tournai (1822-1826), dans Mémoires de la Société royale d’Histoire et d’Archéologie de Tournai, tome 2, p. 237-303.

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