L'Hôtel de Ville de Mons
dans les éditions des Délices des Pays-Bas Si vous souhaitez reproduire tout ou partie de cet article,
merci de ne pas oublier d'en citer la source :
Mons en livres et en images : http://monsenlivresetenimages.blogspot.com/
De 1697 à 1787, l'ouvrage bien connu sous le titre de Délices des Pays-Bas fut
édité à dix reprises. L'indéniable succès de l'entreprise fit passer le
nombre de volumes de un pour les deux éditions de 1697 et celle de 1700
à cinq pour celles de la fin du XVIIIe siècle. D'abord
composé par J.-B. Christyn (éditions de 1697 et
1700), le travail fut complété par Fr. Foppens (éditions de 1711, 1713,
1720 et
1743) puis par H. Griffet (éditions de 1769 et 1786). De même que le
texte fut augmenté, le nombre de gravures l'illustrant fut de plus en
plus important au fil des éditions.
Le but de ce petit article est de tenter d'établir une chronologie
précise de la présence des gravures représentant la façade de l'Hôtel de
Ville de Mons dans les différentes éditions des Délices dont voici le détail :
1°. 1697. Les Delices des
Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses
principales Villes & de ses lieux les plus renommez.
A Bruxelles, Chez P. Dobbeleer. MDCXCVII.
Édition en un volume.
Cette édition ne contient pas d'illustration.
2°. 1697. Les Delices des
Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses
principales Villes & de ses lieux les plus renommez.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCXCVII.
Édition en un volume.
Cette édition contient un plan de Mons (entre les pp. 274
et 275).
3°. 1700. Les Delices des
Pais-Bas ou Description generale de ses dix-sept Provinces, de ses
principales Villes & de ses lieux les plus renommez dans la
situation où ils se trouvent depuis la Paix de Ryswyck. Edition
nouvelle, corrigée de beaucoup de fautes, et augmentées de figures et de
remarques trés-curieuses.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCC.
Édition en un volume.
Cette édition contient un
plan de Mons (entre les pp. 306 et 307).
4°. 1711. Les Delices des
Pais-Bas. Contenant une Description generale des XVII Provinces.
Edition nouvelle, Divisée en III. Volumes, augmentée de plusieurs
Remarques curieuses, & enrichie de Figures.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXI.
Édition en trois volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend le Duché de Luxembourg, et les Comtés de Hainaut, d'Artois, de Namur, et de Hollande) contient un plan de Mons
(entre les pp. 12 et 13) et, pour la première fois, la vue de l'Hôtel de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 14
et 15).
5°. 1713. Les Delices des
Pais-Bas. Contenant une Description generale des XVII Provinces.
Edition nouvelle, Divisée en III. Volumes, augmentée de plusieurs
Remarques curieuses, & enrichie de Figures.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXIII.
Édition en trois volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend le Duché de Luxembourg, et les Comtés de Hainaut, d'Artois, de Namur, et de Hollande) contient un plan de Mons (entre les pp.
12 et 13), la vue de l'Hôtel de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 14 et 15) et la
vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 16 et 17).
6°. 1720. Histoire
generale des Pais-Bas, Contenant la Description des XVII Provinces.
Edition nouvelle, Divisée en IV. Volumes, augmentée de plusieurs
remarques curieuses, de nouvelles figures, & des evenemens les plus
remarquables jusqu'à l'an MDCCXX.
A Brusselle, Chez François Foppens. MDCCXX.
Édition en quatre volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend les Provinces de Flandre, de Hainaut, le Cambresis et la Ville de Cologne avec ses Evêques)
contient un plan de Mons (entre les pp. 266 et 267), la vue de l'Hôtel
de Ville, par Pierre Devel (entre les pp. 268 et 269) et la vue de l'église de
Sainte-Waudru (entre les pp. 272 et 273).
7°. 1743. Histoire
generale des Pais-Bas, Contenant la Description des XVII Provinces.
Edition nouvelle, Divisée en IV. volumes, & augmentée de plusieurs
remarques curieuses, de nouvelles estampes, & des evenemens les plus
remarquables jusqu'à l'an MDCCXLIII.
A Brusselle, Chez la Veuve Foppens. MDCCXLIII.
Édition en quatre volumes.
Le tome II (titré : Tome Second qui comprend la Province de Flandre avec le Tournesis, et le Hainaut avec le Cambresis) contient
un plan de Mons (entre les pp. 278 et 279), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft
(entre les pp. 278 et 279) et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre
les pp. 282 et 283).
Certains exemplaires contiennent encore la gravure de Devel.
8°. 1769. Les Délices
Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces
Belgiques. Sixieme Édition, revue, corrigée, & considérablement
augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Liege, Chez J.F. Bassompierre, Pere, Imprimeur de S.A. & Libraire. M. DCC. LXIX.
Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome
troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale,
la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le
Cambresis) contient un plan de Mons (entre les
pp. 230 et 231), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft (entre les pp. 232 et 233)
et la vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 236 et 237). Il
s'agit de la sixième édition revue, non comprises l'édition originale et
celle de 1720 chez Wainne.
9°. 1786. Les Délices
Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces
Belgiques. Septieme Édition, revue, corrigée, & considérablement
augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Paris, Et se trouve à Anvers, Chez C. M. Spanoghe, Imprimeur-Libraire. M. DCC. LXXXVI.
Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome
troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale,
la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le
Cambresis)
contient un plan de Mons (entre les pp. 196 et 197), la vue de l'Hôtel
de Ville, anonyme, (entre les pp. 198 et 199) et la vue de l'église de
Sainte-Waudru (entre les pp. 202 et 203).
10°. 1787. Les Délices
Pays-Bas, ou Description géographique et historique des XVII Provinces
Belgiques. Septieme Édition, revue, corrigée, & considérablement
augmentée de Remarques curieuses & intéressantes.
A Paris, Et se trouve à Anvers, Chez C. M. Spanoghe, Imprimeur-Libraire. M. DCC. LXXXVII. Édition en cinq volumes.
Le tome III (titré : Tome
troisieme, Contenant partie du Comté de Flandres, la Flandre Impériale,
la Flandre Hollandoise, la Flandre Françoise, le Comté de Hainaut et le
Cambresis) contient un plan de Mons (entre les pp.
196 et 197), la vue de l'Hôtel de Ville, par Jean-Laurent Krafft (entre les pp. 198 et 199) et la
vue de l'église de Sainte-Waudru (entre les pp. 202 et 203).
-----------------------
Les gravures représentant l'Hôtel de Ville.
Un peu d'histoire pour commencer...
Selon
les recherches de Christiane Piérard la décision du Conseil de Ville de
reconstruire un Hôtel de Ville date de 1456. Les travaux de fondation
débutèrent la même année et la pose de la première pierre eut lieu le 8
mars 1459. Le 17 (ou le 18) septembre 1477, le magasin à poudre qui se
trouvait à l'arsenal explosa et une partie importante du nouvel édifice
s'effondra.
Suite à cet événement Mathieu de Layens (l'architecte de l'Hôtel de
Ville de Louvain) fut sollicité, en mars 1479, par le Conseil de Ville
pour reconstruire le bâtiment. Les difficultés financières ne permirent
pas d'achever complètement l'édifice qui devait compter un second étage
avec des tourelles d'angle.
La couverture de la toiture d'abord en chaume fut ensuite remplacée par
de la tuile. Gilles-Joseph de Boussu signale qu'en 1606 une violente
tempête emporta la toiture qui fut alors recouverte d'ardoises. Cette
toiture comportait, à l'origine, une dizaine de lucarnes étagées. Ces
lucarnes et l'horloge furent démontées au XVIIIe siècle et remplacées
par quatre lucarnes. Le campanile du charpentier François Tirou et du
sculpteur J. Caffiaux fut construit en 1716-1718.
En 1777, un balcon en fer forgé remplaça la bretèche de pierre qui était surmontée d'une statue d'une Vierge à l'Enfant.
Les vues de l'Hôtel de Ville de Mons présentées ici le montrent donc tel qu'il était à la fin du dix-septième siècle.
La première gravure.
|
La Maison de Ville de Mons. Gravure au burin, portant les mentions en bas, à droite : « P. Devel Sculp. Brux. » Dimensions : trait carré : 197 x 140 mm., cuvette : 205 x 145 mm. |
Dans l'ouvrage de Christiane Piérard, L'Hôtel
de Ville de Mons de 1456 à nos jours (catalogue de l'exposition consacrée aux hôtels de ville en Hainaut, en
1995, à la Salle Saint-Georges), on peut lire (p. 17) à propos de cette
vue qu'elle est « sans doute la plus ancienne représentation de l'hôtel
de ville ; elle a paru dans les Délices des Pays-Bas ou description géographique et historique des XVII provinces belgiques
de Christyn et Foppens, dès la première édition de cet ouvrage, à
Bruxelles, en 1697. » Et, plus loin la description précise : « Gravure sur cuivre, sur papier 136 x 195. Fin XVIIe siècle, par Krafft
[...] ; elle a été recopiée notamment par Devel au XVIIIe siècle. »
Cette description doit être corrigée puisque, comme indiqué plus haut, la première édition des Délices des Pays-Bas qui comporte une vue de l'Hôtel de Ville de Mons est celle de 1711 et non celle de 1697. Cette première gravure est l'œuvre de Devel
; c'est ensuite qu'elle a été copiée par Krafft et non l'inverse (il semble
d'ailleurs assez raisonnable de penser que Krafft, né à Bruxelles le 10
novembre 1694, ne put être l'auteur d'une gravure publiée en 1697). La
gravure de Devel continue d'apparaître dans les éditions de 1713 et
1720 (et certains exemplaires de l'édition de 1743).
On ne sait que peu de choses à propos de Pierre Devel
sinon qu'il était graveur à l'eau-forte et au burin, qu'il travaillait à
Bruxelles durant la seconde moitié du XVIIe siècle et qu'il produisit
surtout des vues d'édifices et des perspectives. Dans son dictionnaire
des graveurs, Eugène De Seyn confirme bien que la collaboration de Devel
aux Délices des Pays-Bas débute en 1711. La gravure de la collégiale Sainte-Waudru apparaît dans l'édition de 1713.
La deuxième gravure.
|
La Maison de Ville de Mons. Gravure au burin, portant les mentions en bas, à droite : « Krafft fecit. » Dimensions : - trait carré : 193 x 135 mm. - cuvette : 201 x 147 mm. |
La seconde gravure apparaît dans l'édition de 1743 des Délices de Pays-Bas
; elle est signé par J.-L. Krafft. Elle se trouve également dans les
éditions de 1769 et 1787. Plus finement exécutée que celle de Devel, les
détails y apparaissent plus clairement.
Nous avons remarqué que certains exemplaires de cette édition contiennent encore la gravure de Devel.
Jean-Laurent Krafft (Bruxelles, 10 novembre 1694 - 1er janvier 1768)
laissa une œuvre importante dans laquelle on trouve notamment la vue de
la ville de Mons publiée, en 1725, dans l'ouvrage que Gilles-Joseph de
Boussu consacra à l'histoire de sa ville.
La troisième gravure.
|
La Maison de Ville de Mons. Gravure au burin, sans aucune mention. Dimensions : - trait carré : 192 x 136 mm. - cuvette : 200 x 158 mm. |
La troisième gravure se trouve dans l'édition de Spanoghe en 1786.
Manifestement copiée sur celle de Krafft, elle ne porte aucune signature.
Elle diffère par quelques détails parmi lesquels l'orientation des
ombres, l'orientation du saint Georges surmontant la porte en bas à
gauche, l'ouverture de cette porte, l'orientation de la sculpture
surmontant la bretèche, etc.
On peut s'étonner de la présence de cette copie dans une édition
publiée en 1786 alors que la gravure portant la signature de Krafft était
utilisée dans l'édition de 1787.
--------------------
Quelques détails
(extraits de la gravure de Krafft)
L'horloge
Une horloge à double cadran et deux atlantes se trouve au centre du
toit. La cloche ou « bancloque » (fondue à Dinant en 1390) qui se
trouvait dans la tour du premier Hôtel de Ville dont la construction fut
achevée en 1392, fut transférée dans le nouvel édifice. Aujourd'hui,
elle est accrochée dans le campanile.
La bretèche
La bretèche (ou « bretèque ») se trouve au centre de la façade. Elle
était en pierre, décorée de statues de lions. À l'arrière, sur le
trumeau, se trouvait une statue de la Vierge qui provenait de l'ancien
Hôtel de Ville.
Cette bretèche, de laquelle les décisions du Conseil de Ville étaient
communiquées au public, fut démontée en 1777 et remplacée par un balcon
en fer forgé.
La porte de la chapelle
La porte, située sur le côté gauche de la façade, donnait accès à la
chapelle échevinale Saint-Georges qui, jusqu'à la fin du XVIe siècle, se
trouvait à l'arrière de l'Hôtel de Ville.
Cette porte est surmontée d'une statue équestre de saint Georges.
Le pilori
Le pilori (ou guersillon) est ici représenté par les deux anneaux du carcan. C'est là qu'étaient entravés certains condamnés.
À cet emplacement se trouve aujourd'hui une des portes d'accès à la salle des Sacquiaux.
Extrait du journal Le Guersillon (1844) d'Adolphe Mathieu (pp. 5-6) :
« Guersillon
: Collier de fer fixé à un poteau ou à un mur, et auquel on attachait,
par le col et par les mains, les fraudeurs, les concussionnaires, les
proxénètes, les Jacques Ferrand, les Robert-Macaire, les étrangers sans
aveu, les filles d'une vie lubrique (pour employer le langage du temps),
les vagabonds, etc.
Les patients portaient sur la poitrine un écriteau indiquant le délit qu'ils avaient commis.
C'est encore un de ces mille mots qu'on pourrait recommander à M. Hécart pour la prochaine édition de son dictionnaire rouchi-français.
Roquefort écrit Gresillon, et lui donne cette signification : menottes, liens, attaches, fers que l'on met aux mains des criminels : « Henry de Malhetet fut mené par le bourreau, les grésillons es mains et les fers es pieds. » (Mémoires de Paris, an 1544.)
Deux guersillons existaient ci-devant à Mons à front de
l'Hôtel-de-ville ; ils étaient fixés parallèlement sur une porte
figurée, à l'endroit où se trouve aujourd'hui l'entrée du bureau de la
Permanence, anciennement la Salle des Pousse-culs ou des Saquiaux (comme
on nommait alors les municipaux, les valets ou aides de police, les
sergents de ville, etc....). Cette porte, en bois, à la hauteur des
fenêtres, reposait sur un soubassement en pierre terminé par deux
marches, dont la seconde, à partir du sol, supportait le siège des
suppliciés.
Tout porte à croire que ces guersillons dataient de la reconstruction
de l'Hôtel-de-Ville, puisqu'ils figurent au plan formé en 1717 pour
l'érection du dôme de cet édifice.
C'est là qu'a été élevé, du vivant de M. Siraut père, le terrible banc
de sable où ont été juridiquement assassinés le dominicain Richard, les
malheureux paysans d'Anderlues et notre inoffensif compatriote M.
Delneufcourt ; c'est là que trônent aujourd'hui, sur leurs chaises
curales, le commissaire, les commissaires adjoints et les agents de
police, sous la direction immédiate du commissaire royal premier
magistrat de la cité. »
------------------------
Bibliographie :
- De Seyn (Eug. M.H.), Dessinateurs, graveurs et peintres des anciens Pays-Bas. Écoles flamande et hollandaise, Turnhout, Brepols, pp. 70 et 124.
- De Busscher (Edm.), Devel (Pierre), dans Biographie Nationale, t. 5, col. 834-835.
- Engrand (Charles), Les Délices des Pays-Bas, miroir des Dix-sept provinces ?, dans Revue du Nord, n° 360-361 - 2005 2/3, pp. 487-511.
- Hennebert (Henri), L'hôtel de Ville de Mons. Mons, Éditions Saint-Georges, 1949.
- Mathieu (Adolphe), Le Guersillon. Mons, Mathieu, 1844.
- Piérard (Christiane), La Grand-Place de Mons. Étude architecturale. Extrait du Bulletin de la Commission Royale des Monuments et des Sites, t. 3, 1973.
- Piérard (Christiane), L'Hôtel de Ville de Mons. [Mons], [Office du Tourisme], 1995.
- Piérard (Christiane), L'Hôtel de Ville de Mons. S.l., Ministère de la Région Wallonne - Ville de Mons, 1995 (collection « Carnets du Patrimoine », n° 10).
- Piérard (Christiane), L'Hôtel
de Ville de Mons de 1456 à nos jours. Catalogue de l'exposition
présentée par le Cercle Archéologique de Mons en complément de celle
organisée par Hannonia et le Crédit Communal sur les Hôtels de Ville et
maisons communales en Hainaut du Moyen Âge à nos jours, à Mons, Salle
Saint-Georges, du 9 au 27 septembre 1995. Mons, Cercle Archéologique de Mons, 1995.
- Piérard (Christiane), Les grands chantiers qui ont façonné le visage de la ville, dans Images d'une ville. Mons, de 1200 à 1815. Bruxelles, Archives Générales du Royaume, 1997, pp. 30-33.
- Piot (Ch.), Krafft (Jean-Laurent), dans Biographie Nationale, t. X, col. 793-796.
______
Toute
collaboration étant la bienvenue, n'hésitez pas à me faire connaître
vos commentaires, informations complémentaires, remarques,
corrections...
Merci !