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lundi 26 juin 2023

Léopold Loret, imprimeur-éditeur à Mons

  

 Si vous souhaitez reproduire tout ou partie de cet article,
merci de ne pas oublier d'en citer la source :
Mons en livres et en images : http://monsenlivresetenimages.blogspot.com/

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Établissement Typographique-Lithographique de L. Loret éditeur 14, Rue de la Raquette, 16 à Mons.

Circulaire publicitaire (219 x 282 mm.) imprimée en rouge et noir sur le recto et carte de visite (128 x 87 mm.) du même établissement.



   À propos de l'adresse de l'établissement de Léopold Loret, notons que, dans leur article reproduit ci-dessous, Poncelet et Matthieu ne signalent que le n° 16 de la rue de la Raquette à Mons alors que la circulaire indique les n° 14-16 et que, dans la liste des adhérents au Congrès archéologique et historique de Mons, publiée en 1904, l'adresse de « Loret, Léopold, receveur provincial » est au n° 18.
   Notons également que parmi les marques typographiques reproduites dans l'article de Poncelet et Matthieu, ne figure pas celle utilisée sur la carte de visite.



Extrait de l'ouvrage de Poncelet et Matthieu :
   Léopold Loret, fils de Joseph-Jean et de Jeanne-Josèphe Van Ranst, naquit à Termonde le 16 juin 1830. La nomination de son père comme organiste à l'église de Saint-Nicolas-en-Havré en 1846 l'amena à Mons. Léopold avait suivi quelques années les cours du collège de la Sainte-Vierge à Termonde et était entré à 14 ans comme apprenti compositeur dans les ateliers typographiques de Ducaju. À Mons, il continua sa formation professionnelle à l'imprimerie Masquillier et Lamir.
   Envoyé à Paris pour se perfectionner, en 1851, il travailla à l'imprimerie Pinot et à l'établissement Cosse et Dumaine. Il faillit être victime des fusillades lors des événements qui marquèrent le coup d'État du 2 décembre 1851.
   De retour à Mons, Léopold Loret fondait, en 1858, rue de la Coupe, 27, un établissement lithographique auquel était joint un commerce de papeterie, d'articles de bureau et de fantaisie, sous le titre de Bazar universel. Il y ajouta, en 1870, une imprimerie. Sa nomination d'agent principal de la Caisse des Propriétaires et de receveur provincial du Hainaut l'amena à liquider son établissement. Loret alla alors habiter rue de la Raquette, n° 16 actuel.
   De son côté, Eugène Byr avait ouvert en 1868, rue de la Chaussée, n° 72, une librairie et y avait annexé une presse lithographique ; elle fut transférée en 1880, Grand'Place, 34. Byr inscrivit son nom comme éditeur de plusieurs publications pédagogiques, notamment les Éléments de géométrie descriptive, par A. Ménétrier, vol. in-8° de 368 p. avec atlas de 34 planches. Il s'associa, en octobre 1881, avec Léopold Loret. De commun accord se fit l'acquisition d'un important matériel typographique et lithographique.
   À la suite du décès de sa femme, en 1886, Byr se retira de l'association et Loret reprenant l'imprimerie pour son compte personnel, augmenta notablement son matériel et fit l'acquisition, à Londres et à Philadelphie, de vignettes, fleurons et types nouveaux.
   Loret adopta comme marque typographique une vignette portant l'inscription : Li Lavrier av mérite, allusion à son nom.
   Plusieurs ouvrages d'une exécution artistique soignée sortirent de ses presses et vinrent remettre en honneur l'art typographique en notre ville à la fin du XIXe siècle. Citons notamment : Croquis alpins, par Albert Dubois, Byr et Loret, 1883 ; Œuvres de J.-B. Descamps, 1887 ; Les noms de famille à Mons, par J. Declève, 1886 ; Roland de Lassus, par le même, 1894.
   En dehors de ses occupations professionnelles, Léopold Loret s'adonne à la culture de la poésie, de la littérature, de la musique et des arts. Il est vice-président de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.
   Il a publié sur ses presses, en 1888, Un coin des Ardennes, et sur les presses de G. Loret, Verselets imités du XVe siècle (1895) et Verselets escriptz comme yceulx du temps (1898), jolies éditions tirées à un petit nombre d'exemplaires.
   De sa femme Philippine-Laurence Monoyer, qu'il avait épousée à Ghlin, le 23 août 1855, il eut cinq enfants, dont l'un, Georges-Léopold-Joseph, né à Mons le 31 mars 1869, reprit, en 1899, l'établissement paternel.
   En 1903, Georges Loret acquit la maison sise rue de Nimy, n° 28, qui avait été occupée par l'imprimerie d'Edmond Degouy ; il y transféra son établissement typographique et reste dans la voie artistique que son père avait tracée.


Bibliographie :
   - Poncelet (Édouard) et Matthieu (Ernest), Les Imprimeurs Montois, pp. 194-196.
   - Fédération archéologique et historique de Belgique. XVIII Session. Congrès Archéologique & Historique de Mons - liste des adhérents, p. 14.

 

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