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Établissement Typographique-Lithographique de L. Loret éditeur 14, Rue de la Raquette, 16 à Mons.
Circulaire publicitaire (219 x 282 mm.) imprimée en rouge et noir sur le recto et carte de visite (128 x 87 mm.) du même établissement.
À propos de
l'adresse de l'établissement de Léopold Loret, notons que, dans leur article
reproduit ci-dessous, Poncelet et Matthieu ne signalent que le n° 16 de la rue
de la Raquette à Mons alors que la circulaire indique les n° 14-16 et que, dans
la liste des adhérents au Congrès archéologique et historique de Mons, publiée
en 1904, l'adresse de « Loret, Léopold, receveur provincial » est au
n° 18.
Notons également que parmi les marques typographiques reproduites
dans l'article de Poncelet et Matthieu, ne figure pas celle utilisée sur la
carte de visite.
Extrait de l'ouvrage de Poncelet et Matthieu :
Léopold Loret, fils
de Joseph-Jean et de Jeanne-Josèphe Van Ranst, naquit à Termonde le 16 juin
1830. La nomination de son père comme organiste à l'église de
Saint-Nicolas-en-Havré en 1846 l'amena à Mons. Léopold avait suivi quelques
années les cours du collège de la Sainte-Vierge à Termonde et était entré à 14
ans comme apprenti compositeur dans les ateliers typographiques de Ducaju. À
Mons, il continua sa formation professionnelle à l'imprimerie Masquillier et
Lamir.
Envoyé à Paris pour se perfectionner, en 1851, il travailla à
l'imprimerie Pinot et à l'établissement Cosse et Dumaine. Il faillit être
victime des fusillades lors des événements qui marquèrent le coup d'État du 2
décembre 1851.
De retour à Mons, Léopold Loret fondait, en 1858, rue de la
Coupe, 27, un établissement lithographique auquel était joint un commerce de
papeterie, d'articles de bureau et de fantaisie, sous le titre de Bazar
universel. Il y ajouta, en 1870, une imprimerie. Sa nomination d'agent
principal de la Caisse des Propriétaires et de receveur provincial du Hainaut
l'amena à liquider son établissement. Loret alla alors habiter rue de la
Raquette, n° 16 actuel.
De son côté, Eugène Byr avait ouvert en 1868, rue
de la Chaussée, n° 72, une librairie et y avait annexé une presse
lithographique ; elle fut transférée en 1880, Grand'Place, 34. Byr inscrivit son
nom comme éditeur de plusieurs publications pédagogiques, notamment les
Éléments de géométrie descriptive, par A. Ménétrier, vol. in-8° de 368 p.
avec atlas de 34 planches. Il s'associa, en octobre 1881, avec Léopold Loret. De
commun accord se fit l'acquisition d'un important matériel typographique et
lithographique.
À la suite du décès de sa femme, en 1886, Byr se retira de
l'association et Loret reprenant l'imprimerie pour son compte personnel,
augmenta notablement son matériel et fit l'acquisition, à Londres et à
Philadelphie, de vignettes, fleurons et types nouveaux.
Loret adopta comme
marque typographique une vignette portant l'inscription : Li Lavrier av
mérite, allusion à son nom.
Plusieurs ouvrages d'une exécution
artistique soignée sortirent de ses presses et vinrent remettre en honneur l'art
typographique en notre ville à la fin du XIXe siècle. Citons notamment :
Croquis alpins, par Albert Dubois, Byr et Loret, 1883 ; Œuvres de
J.-B. Descamps, 1887 ; Les noms de famille à Mons, par J. Declève,
1886 ; Roland de Lassus, par le même, 1894.
En dehors de ses
occupations professionnelles, Léopold Loret s'adonne à la culture de la poésie,
de la littérature, de la musique et des arts. Il est vice-président de la
Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.
Il a publié sur
ses presses, en 1888, Un coin des Ardennes, et sur les presses de G.
Loret, Verselets imités du XVe siècle (1895) et Verselets escriptz
comme yceulx du temps (1898), jolies éditions tirées à un petit nombre
d'exemplaires.
De sa femme Philippine-Laurence Monoyer, qu'il avait
épousée à Ghlin, le 23 août 1855, il eut cinq enfants, dont l'un,
Georges-Léopold-Joseph, né à Mons le 31 mars 1869, reprit, en 1899,
l'établissement paternel.
En 1903, Georges Loret acquit la maison sise rue
de Nimy, n° 28, qui avait été occupée par l'imprimerie d'Edmond Degouy ; il y
transféra son établissement typographique et reste dans la voie artistique que
son père avait tracée.
Bibliographie :
- Poncelet (Édouard) et
Matthieu (Ernest), Les Imprimeurs Montois, pp.
194-196.
- Fédération archéologique et historique de Belgique. XVIII
Session. Congrès Archéologique & Historique de Mons - liste des
adhérents, p. 14.
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